Pourquoi souscrire un contrat d'assurance-vie ?

Les Français sont les champions de l’épargne. Pour une large majorité d’entre eux, l’assurance-vie est un des supports les plus intéressants car peu taxée sur le long terme. 51 % des Français détiennent un contrat d’assurance-vie, poussés par le besoin de sécuriser leur avenir et celui de leurs proches, en particulier pour financer les études de leurs enfants, préparer leur retraite ou faire face à la perte d’autonomie. Examinons plus en détail ce qu’est une assurance-vie, comment elle fonctionne et quels sont ses avantages.

Qu’est-ce qu’une assurance-vie ?

L’assurance-vie est un contrat d’épargne qui permet de faire fructifier son capital. Ce placement financier permet au souscripteur de placer de l’argent et de le transmettre à un bénéficiaire en cas de décès. De son vivant, il est bénéficiaire des fonds et peut récupérer son capital ou les intérêts. À son décès, le contrat est rompu et le capital est transmis aux bénéficiaires de son choix (enfants, conjoint…). C’est le contrat d’épargne le plus prisé des Français.

Comment fonctionne une assurance-vie ?

L’assurance-vie est conclue entre un particulier, le souscripteur, et un intermédiaire financier, une banque ou une compagnie d’assurances. Le souscripteur désigne un bénéficiaire qui recevra le capital s'il décède. Le bénéficiaire peut être une personne physique ou une personne morale (association ou fondation). Il existe deux types de supports :

  • le fonds en euros : très sécuritaire ; le souscripteur est assuré de récupérer les sommes investies. C’est le monosupport.
  • les unités de compte : plus risquées car liées à l’évolution du marché, elles peuvent rapporter plus que le fonds en euros. Il est conseillé de panacher les deux types de support. C’est ce qu’on appelle le contrat multisupport, le plus souvent proposé.

Quels sont ses avantages et ses inconvénients ?

Comme tous les supports d’investissement, l’assurance-vie possède des avantages mais aussi des inconvénients.

Les avantages

  • Un placement adapté à chacun
  • Vous pouvez placer dans votre enveloppe fiscale ce que vous désirez, que ce soit au niveau du capital investi, du taux de rendement, de la rentabilité, et vous avez le choix entre le monosupport et le multisupport.

  • Un taux de rentabilité appréciable
  • Que ce soit le monosupport ou le multisupport, les taux de rentabilité sont de toute façon plus élevés que sur un livret. C’est le placement qui a le plus de chance de vous rapporter de l’argent.

  • Un contrat souple
  • L’argent que vous avez investi n’est jamais bloqué. Vous pouvez effectuer des rachats quand bon vous semble, qu'ils soient totaux ou partiels. Si vous récupérez la totalité de votre capital, le contrat se clôture et vous perdez l’avantage de l’antériorité fiscale. Lorsque votre contrat parvient à son terme, vous pouvez récupérer votre capital sous la forme que vous voulez (totalité ou rente).

  • Une fiscalité intéressante
  • Elle dépend de plusieurs critères, mais dans tous les cas, après 8 ans de contrat, vous bénéficiez d’une taxation allégée et d’un abattement de 4600 euros par an.

  • La transmission du capital hors succession
  • Pour tous les versements effectués avant les 70 ans de l’assuré, les bénéficiaires ont un taux d’abattement très élevé ainsi qu’une taxation très avantageuse par rapport au régime normal des successions.

Les inconvénients

  • La baisse du taux de rentabilité
  • Depuis quelques années, les fonds en euros deviennent de moins en moins rentables. Cependant, ce n’est pas le cas de tous les supports d’investissement de l’assurance-vie.

  • Les frais de gestion
  • Si l’on confie son portefeuille à un organisme assureur qui s’occupe de faire évoluer le portefeuille en fonction du marché, des frais de gestion sont demandés. Des frais d’entrée et des frais de retrait sont également appliqués.

  • Le risque de perte de capital
  • Si l’on choisit d’investir en unités de compte, on prend un risque de perte, au même titre qu’une possibilité de gain en fonction de l’évolution du marché.

Qui peut souscrire une assurance-vie ?

Toute personne physique peut souscrire un contrat d’assurance-vie, sans condition d’âge. Cependant, il vaut mieux l’ouvrir avant 70 ans, car après cet âge, les conditions fiscales changent. Certains assureurs imposent la limite de 85 ans. Il n’y a pas de questionnaire médical à remplir. Une personne sous protection juridique a la possibilité de souscrire une assurance-vie sous certaines conditions.

Assurance-vie et fiscalité

Les versements effectués sur un contrat génèrent des intérêts ou des plus-values. Les gains ne sont pas imposés tant qu'aucun retrait partiel ou total est effectué. L’impôt intervient au moment où le rachat, partiel ou total, a lieu. La fiscalité de l’assurance-vie n'est pas évidente ; elle dépend de l’âge du souscripteur au moment de la souscription, du montant versé, de l’âge du contrat, du choix de l’organisme ou de la date du premier versement (avant ou après le 27 septembre 2017). Il est possible d’éviter toute imposition dans certains cas précis : licenciement, liquidation judiciaire, mise en retraite anticipée ou invalidité.

Dans le cadre d'une succession, l’assurance-vie profite d’une fiscalité très avantageuse. Le souscripteur peut désigner un ou plusieurs bénéficiaires qui recevront le capital à sa mort. Le plus souvent, le capital n'est pas traité avec la succession et il est imposé de façon très favorable. La fiscalité dépendra alors de l’âge du souscripteur au moment du versement des primes et de la date de ces versements.

Comment clôturer un contrat ?

Si vous voulez clôturer votre contrat d’assurance-vie, vous devrez faire une demande par écrit et l’envoyer à votre assureur par lettre recommandée avec accusé de réception. Vous devrez joindre votre RIB pour que les fonds puissent être transférés sur votre compte. Vous recevrez le capital plus les intérêts ou les éventuelles plus values dans un délai de 15 jours à deux mois. L’opération est gratuite, mais vous devrez régler les taxes correspondantes.